Une dizaine de militants congolais de l’organisation Lutte pour le changement (Lucha) ont été arrêtés mardi à Goma, pour avoir protesté devant les locaux de l’ANR qui détient un des leurs à Kinshasa, a-t-on appris auprès du mouvement et des autorités locales. Deux ressortissants belges ont également été pris à partie par les forces de l’ordre, selon un militant de Lucha.
« Il y a douze militants de Lucha qui viennent d’être arrêtés à l’ANR de manière très brutale. Ils sont allés demander la libération immédiate et sans condition de Fred Bauma et des autres militants pro-démocratie arrêtés dimanche à Kinshasa », a déclaré à l’AFP ce militant, en affirmant que Lucha avait « informé la mairie » qu’elle tiendrait mardi matin une « manifestation tout à fait pacifique ».
Julien Paluku, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, dont Goma est la capitale, a pour sa part confirmé à l’AFP l' »interpellation d’une dizaine » de militants.
Selon la source de la Lucha, deux ressortissants belges, dont une « chercheuse » qui a été « blessée » puis « hospitalisée », ont été pris à partie par les forces de l’ordre.
« Je peux confirmer que deux Belges à Goma étaient présents lors du sit-in. L’ambassade est au courant, on fait le suivi proche de toute cette affaire« , a déclaré une source à l’ambassade de Belgique à Kinshasa, sans plus de commentaire.
Au fait, samedi dernier, des militants du mouvement sénégalais « Y’en a marre », burkinabè « Balai citoyen » et de Lucha avaient organisé à Kinshasa une rencontre destinée à sensibiliser la jeunesse sur les questions de gouvernance et de démocratie. Dimanche, les organisateurs ont tenu une conférence de presse mais les forces sont intervenues pour arrêter une trentaine de personnes, selon des témoins. Le groupe a été conduit au siège de l’ANR.