Les notables de la province du Nord-Kivu réfléchissent, depuis mardi 31 mai à Goma, sur les causes de l’insécurité dans cette province. Selon eux, la persistance de l’insécurité dans la province serait due aux défis liés à la gouvernance depuis l’époque coloniale, au mode actuel de scrutin pour accéder aux instances de prise de décision, lequel marginaliserait certaines communautés ethniques, à la présence massive des réfugiés.
«La cause qui a mis tous les membres d’accord, c’est de dire qu’il y a manque d’implication de l’autorité de l’Etat dans la sécurisation, dans l’identification des citoyens… Certaines de ces populations sont obligées de jouer [le rôle de] l’Etat et protéger ce qu’elles estiment être leurs espaces sécuritaires », rapporte le député Arsène Mwaka du DCF/Nyamwisi, qui participe à cette retraite.
Selon les participants à cette retraite, l’insécurité fait qu’une grande partie du Nord-Kivu soit occupée par des bandes armées qui perturbent la quiétude de la population et exploitent les minerais. Cette insécurité suscite aussi la méfiance entre les communautés locales.