Les populations civiles de la région de Béni, dans l’est de la république démocratique du Congo, sont régulièrement la cible de massacres. Les victimes se comptent par centaines depuis le mois d’octobre.
Dans la nuit de samedi à dimanche, des villages de la zone ont été de nouveau attaqués et plus d’une trentaine de personnes ont été tuées à l’arme blanche.
Les deux premiers villages, Ahili et Manzanzaba, sont situés à une dizaine de kilomètres de Oicha dans le secteur de Béni. Il fait déjà nuit ce samedi, tout est calme et les habitants dans leurs cases se préparent au repos. C’est alors qu’arrivent des hommes munis d’armes blanches qui s’introduisent dans chaque case, une après une, et assassinent hommes, femmes et enfants.
Deux heures plus tard, les assaillants repartent tranquillement laissant derrière eux plus de trente personnes tuées, pour la plupart à la machette. Onze cadavres calcinés sont retrouvés à Manzanzaba, l’un des deux villages, dans la maison incendiée du chef de groupement.
On a appris un peu plus tard qu’un troisième village de la région, Moulobya, a été également la cible d’exactions.
Depuis plusieurs semaines, le territoire de Béni fait l’objet de nombreuses attaques attribuées aux ADF-Nalu par la société civile, les autorités et l’armée. Jusque-là ces deux villages n’avaient pas été touchés. Les villageois survivants attendent une réaction des autorités