C’est belle et bien ce lundi 2 mai que devrait, imprévus omis, commencer les funérailles de Jules Shungu Wembadio alias « Papa Wemba « , s’il faut s’en tenir au programme établi par les organisateurs. Déjà, les autorités ivoiriennes, de concert d’avec les organisateurs du FEMUA et la famille biologique de l’illustre disparu, avaient organisé des obsèques hautes en couleurs, la nuit du mercredi 27 avril de l’année en cours. A l’arrivée du corps de « Papa Wemba « , au Congo-Kinshasa, terre de ses ancêtres, jeudi 28 avril 2016, il a reçu un accueil de plus spectaculaire.
Les sapeurs de toutes les 24 communes de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo ont tenu à rendre hommage à cette icône de la musique congolaise, africaine et mondiale. Musiciens, officiels et congolais de la diaspora fraichement de retour à Kin La Belle étaient aussi là. Le Maître d’école est parti, des vives émotions étaient palpables aux visages. Le convoi funèbre passant recevait des salutations de la foule chemin faisant.
Une importante masse de la population a suivi le corbillard qui portait en son sein, la dépouille du célèbre musicien. C’est l’hôpital du cinquantenaire qui a été le point de chute de la cohorte de mélomanes, etc. Les larmes plein les yeux et, la tristesse dans les cœurs, ils ont laissé le corps sans vie du « kuru yaka » dans la morgue de cet établissement avec la ferme conviction de répondre présent, lundi 2 mai, dès la levée. Il sied de signifier que Shungu Wembadio est décédé, le dimanche 24 avril 2016, en Côte d’Ivoire au cours d’une prestation scénique dans le cadre du festival des musiques urbaines d’Anoumabo, FEMUA, organisé par le groupe musical Magique système.
Il faut dire que comme un prophète, l’homme a confié à moult reprises, ces dernières années, et même il y a quelques semaines, à des journalistes qu’il aimerait mourir sur scène. Roi de la rumba congolaise, qu’il aura servi et effectué une forte promotion à travers le globe durant presque cinquante années, le chef coutumier et suzerain du couloir Madiakoko quitte la terre des hommes à l’âge de 66 ans. Paix à son âme !