L’événement s’est voulu soft. Pas assez de projecteurs sur la rencontre de haute portée politique intervenue le vendredi 27 février dernier, entre le chef de l’Etat Joseph Kabila et le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi. Politiques, journalistes…ont eu tout le mal du monde à rapporter cet événement avare sur son contenu, et organisé en la résidence du Président de la République, quartier GLM, commune de la Gombe, dans la capitale congolaise. Le blackout s’est voulu total sur la profondeur des échanges entre les deux personnalités qui accaparent la « Une » de l’actualité politique congolaise depuis fin 2014.
LA REPUBLIQUE, comme plusieurs autres Rédactions, s’est portée à l’assaut de ses nombreuses sources aux fins de percer le mystère de ce tête-à-tête pour rendre compte à ses nombreux lecteurs. Pas d’avancée significative. On sait cependant que le huis-clos entre les deux personnalités a duré 2heures 45 minutes ! Enorme, pour ne pas porter sur une matière importante engageant la vie de la nation. Tout porte à croire ainsi que, soucieuses de la situation du peuple, les deux autorités se sont penchées sur le différend qui les oppose depuis un laps de temps. Trêve de se voiler la face, la parabole des trois penalties lâchée en décembre 2014, a jeté le froid dans les relations entre le gouverneur du Katanga et le chef de l’Etat.
Selon des sources crédibles, le speech de Moïse Katumbi a été gonflé à souhait par des pyromanes en quête de positionnement politique sur fond de délation, calomnie, colportage. Ces oiseaux de mauvais augure arpentent les couloirs du pouvoir pour distiller le venin dont ils tirent le beefsteak quotidien. Récemment, dans un entretien avec un journaliste du quotidien belge Le Soir, le Gouv’ avait regretté que ses paroles étaient plus grandes que ses pensées. Une façon de fustiger la distorsion politicienne de son discours par ces artisans de malheur qui sondent les cœurs et les pensées des gens, un peu à la manière de Dieu le Père.
Pour ainsi prendre de la hauteur sur ces brebis galeuses, les deux personnalités ont communié dans un dialogue exclusif, vraisemblablement pour conjurer le démon de l’équivoque, du soupçon, afin de garantir la sérénité du processus électoral en cours. La rencontre de GLM revêt ainsi toute sa substance, en ce qu’elle convainc sur la détermination de Joseph Kabila et Moïse Katumbi à œuvrer de commun pour l’intérêt supérieur de la Nation.