La session extraordinaire de l’Assemblée nationale annoncée par son président, Aubin Minaku, à la clôture de celle de septembre 2014, est confirmée pour ce samedi 27 décembre.
Dans son ordre du jour figurent deux principales matières à traiter. Il s’agit d’une part, du projet de loi portant modification de la loi électorale et de l’autre, de celui portant mise en place de nouvelles provinces. Les débats autour de ces deux matières promettent d’être très houleux au cours de cette session à cause de leur sensibilité. Tout simplement parce que ces deux projets de lois ont déjà révélé des tendances diamétralement opposées au sein de l’Assemblée nationale.
Pour la loi électorale, le bureau de l’Assemblée nationale se propose de soumettre à l’examen et aux débats un nouveau texte provenant du gouvernement portant modification de l’ancienne loi électorale et dans lequel il prétend avoir procédé à des améliorations. Initiative totalement rejetée par les députés de l’opposition qui ont accusé le bureau d’avoir introduit dans le nouveau texte de loi de nouvelles dispositions qu’ils ont qualifié d’anticonstitutionnelles.
Dans une déclaration rendue publique à la veille de la clôture de la session de septembre les députés de l’opposition ont exigé que les prochaines élections ne soient organisées que sur base de l’ancienne loi électorale. Ils ont fait part, dans cette même déclaration de leur intention de boycotter toute plénière de l’Assemblée nationale qui sera axée sur la modification de la loi électorale.
S’agissant de la matière portant sur le nouveau découpage territorial, là aussi de grandes divergences sont apparues entre les députés. Ces divergences sont mêmes à l’origine du renvoi de cette loi à la session extraordinaire, alors qu’elle aurait due être adoptée au cours de la session ordinaire qui vient de se terminer.
Plusieurs députés nationaux ont appuyé l’idée de voir déjà installées les 26 nouvelles provinces, estimant que les conditions étaient déjà réunies. Ce à quoi se sont opposés d’autres députés qui pensent le contraire, à l’exemple de Christophe Lutundula. L’autre aspect qui a divisé les députés nationaux porte sur le statut des chefs-lieux accordés à certains territoires.
C’est le cas, pour ne citer que celui de la future province du Kasaï dont les députés nationaux originaires se battent autour des deux territoires qu’ils veulent voir érigés en chef-lieu. Il s’agit de Tshikapa et Luebo. Dans la province actuelle du Katanga, c’est la ville de Kolwezi qui est au centre des disputes. Son rattachement à la future province de Lualaba divise les élus, de la province du Katanga