La déclaration politique du Palu à propos, entre autre, du respect des échéances électorales, a été diversement interprétée. Certains y ont vu une rupture avec la Majorité présidentielle. Il en est rien.
A travers une déclaration politique rendue publique le week-end dernier, le Parti lumumbiste unifié. (PALU) a condamné les instigateurs et les incidents survenus à Kinshasa et dans certains coins de la République Démocratique du Congo du lundi 19 au mercredi 21 janvier, suite au vote du projet de loi modifiant et complétant la loi portant organisation des élections présidentielle, législatives provinciales, urbaines, municipales et locale.
Par son attachement au respect de l’architecture normative de la République, le Palu a exigé le respect des échéances constitutionnalisées des élections et la publication rapide d’un calendrier global par la CENI afin d’apaiser les esprits et de permettre aux forces politiques et sociales, et à l’ensemble de la population, de se préparer sereinement à ce combat démocratique.
Cette déclaration a été diversement interprétée dans la ville province de Kinshasa et ailleurs. Certains ont cru à tort que lorsque le Palu a fait une telle déclaration, c’est pour dire qu’il y a cassure au sein de la Majorité présidentielle, famille politique dont le chef de l’Etat Joseph Kabila est l’Autorité morale. Par contre, d’autres pensent que c’est tout à fait normal pour ce parti politique de s’inscrire dans la vision même du chef de l’Etat, qui a toujours insisté sur le respect de la constitution de la République.
Ceci pour dire que cette déclaration politique du Palu exigeant le respect de la constitution, de la loi électorale et la publication par la CENI d’un calendrier électoral global ne remet pas en cause la fidélité de ce parti à Joseph Kabila et à la Majorité présidentielle. C’est pour harmoniser les divergences et éviter les interprétations dangereuses qu’il a plu à Aubin Minaku Ndjalandjoko, président de l’Assemblée nationale et Secrétaire exécutif de la Majorité présidentielle d’organiser hier une rencontre dont a pris part M Willy Makiashi, Vice-premier ministre et ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale et Secrétaire permanent du PALU.
Disons que cette réunion a été élargie à certains cadres et communicateurs de la Majorité présidentielle notamment Sébastien Luzanga Shamandevu, Jean-Pierre Kambila, André Alain Atundu, etc. Selon notre source, Willy Makiashi qui a longuement expliqué la position de son parti à Aubin Minaku a précisé que le Palu n’a fait que relayer la volonté affichée par le président Kabila qui a toujours promis de respecter les textes légaux de la République.
Willy Makiashi a par ailleurs condamné toute récupération politique de la déclaration légitime du Palu. « Rien n’a été à l’encontre de la normalité. Il n’y a donc pas de contradiction, surtout lorsque le PALU en appelle à la publication du calendrier global », dit-il, tout en condamnant les manipulateurs de l’opinion tant de la Majorité présidentielle que de l’opposition.
De son côté, Sébastien Luzanga Shamandevu a tenu à préciser que le président de l’Assemblée nationale et Secrétaire exécutif de la Majorité présidentielle a rappelé que contrairement aux manipulateurs, c’est le Président Joseph Kabila lui-même qui avait depuis le 20 mars 2014 à Kingakati donné le ton du respect de la constitution. Le PALU n’a pas fait une déclaration incendiaire. Le calendrier global, c’est ce que tout le monde réclame », dit-il, avant d’ajouter qu’en ce qui le concerne, la déclaration du PALU était un non événement. Au regard de tout ce qui vient d’être dit, nous pouvons affirmer qu’il n’y a donc pas déchirure à la Majorité présidentielle. Le PALU n’a fait que donner le ton en demandant à tout le monde de s’assumer.
Via L’Avenir