Par respect à la démocratie : Moïse Katumbi fait bye à ses administrés

Le gouverneur de l’ancienne province du Katanga s’est rendu le lundi 20 juillet dans la cité de Sakania, une cité minière située à environ 150 kilomètres de Kasumbalesa. Moïse Katumbi a promis de procéder à l’asphaltage de quelques artères principales de cette cité. Le déplacement du Chairman de Tp Mazembe, le plus prestigieux club de football de la RDC, s’inscrit en filigrane, dans les dernières visites que Moïse Katumbi Chapwe effectue dans ce qui constitue désormais son ancienne juridiction. D’autant qu’avant de quitter Sakania, le Gouv’ a dit au-revoir à ses compatriotes ; une façon pour lui de réaffirmer sa ferme détermination à lâcher la bride de commandement du Katanga par respect aux prescrits de la Constitution de la République. Ainsi, à chacune de ses actuelles prestations publiques M. Katumbi revient sur son départ de la tête de l’Exécutif provincial qu’il a dirigé pendant 8 ans.

Moïse Katumbi aurait-il été contraint à la démission par le découpage territorial ? Il aime le rappeler en toute circonstance, le redimensionnement des entités provinciales n’était pas de son goût. Mais il s’est incliné devant les exigences de la démocratie codifiées dans la Loi fondamentale, sans sacrifier sa liberté personnelle – reconnue tout autant par la Constitution – de rendre le tablier quand le cœur le lui dicte. On peut insinuer qu’après avoir présidé aux destinées d’un grand espace géographique,  l’homme n’entend pas réduire ses compétences aux dimensions d’un seul (ancien) district sur les 5 qu’il avait vaillamment gérés. Il n’est plus donc que question d’heure, de jours quand on sait que les nouveaux gouverneurs, pour les provinces frappées de découpage, seront connus avant fin juillet en cours. Noble pour tout homme ; personne de normal ne saurait accepter de revoir à la baisse ses responsabilités, alors même que ses potentiels demeurent intacts et ont soulevé des montagnes sur un territoire plus complexe et plus spacieux.

Quelles peuvent donc être les ambitions de Moïse Katumbi ? Après le Katanga, c’est au moins la RDC ? Mystère, car l’homme cultive le suspens à ce sujet, ramenant tout le monde dans le respect du mandat actuel qui court encore pour les principaux animateurs des institutions nationales du pays. Toutefois, le Gouv’ demeure attentif aux problèmes touchant la population katangaise dans son ensemble ; son départ de l’Exécutif provincial ne signifie nullement le divorce d’avec la masse katangaise qui lui avait assuré de son soutien indéfectible pendant tout son mandat.

 

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