POINT CHAUD: J.P. Bemba appelle à la mobilisation

candidats

C’est dans la méditation que le Mouvement de libération
du Congo (MLC) a célébré le 19ème anniversaire de
sa création le 30 septembre, en raison certes de l’incarcération,
à La Haye, de son chairman, Jean-Pierre
Bemba Gombo. Qu’à cela ne tienne, ce dernier ne s’est
pas empêché de joindre sa voix à plusieurs autres qui
dissertent sur la situation que traverse la République
Démocratique du Congo depuis le rendez-vous manqué
de l’organisation des élections prévues par la
Constitution pour 2016.
Pour le président du MLC, l’absence de volonté
politique justifi e le report (sine die ?) de cet exercice
démocratique pour lequel le pays a tant investi en sang
et en fortune diverse. Dans sa correspondance épistolaire
aux militants de son parti, il a relevé en effet «
le manque de volonté politique dans l’organisation
des élections comme prévoit l’accord de la Saint-Sylvestre
». Devant l’impasse y consécutive, le chairman
redoute un isolement diplomatique du pays, au moment
où le peuple fait face à une crise socio-politique
torride. La RDC est ainsi en passe de sombrer davantage
à cause de la confusion entretenue à l’interne
par ses dirigeants et cadres politiques.
Par ailleurs, au sujet d’un éventuel énième dialogue,
J.P. Bemba suggère que la palabre ne s’érige point en
moyen d’accession ou de conservation du pouvoir, en
lieu et place des élections.
De ce fait, il a rejeté l’astuce d’un troisième dialogue qui ne doit pas devenir un « moyen pour se maintenir
ou d’accéder au pouvoir en lieu et place des élections
». Ce faisant, le patron du MLC mobilise ses militantes
et militants aux fi ns de barrer la route à tout subterfuge
tendant à éluder le recours au souverain primaire
pour prendre les rênes du pouvoir. « User de tous
les moyens légaux afi n de faire obstacle aux manoeuvres
qui tendent à rompre le Pacte républicain chèrement
acquis, faire échec à tout schéma qui éloigne le
peuple congolais des élections et qui menace l’éclosion
de la démocratie dans notre pays. », a-t-il exhorté.