Le Potentiel: «Machine à voter : Séoul décline toute responsabilité»

Les tabloïds de Kinshasa commentent ce mardi les réserves émises par la Corée du Sud sur l’utilisation par la CENI des machines à voter dans le processus électoral.

Décriée par la majorité de la classe politique et objet de controverse dans les rangs de la communauté internationale, la machine à voter pose toujours problème, affirme Le Potentiel. Ce journal renseigne que la Corée du Sud, par la voie de son ambassadeur en poste en RDC, a asséné un coup d’estocade à la CENI en déclinant toute responsabilité dans l’adoption et l’imposition de la machine dans le processus électoral en RDC.

Pourtant, indique le quotidien, la CENI en a fait un préalable incontournable pour le respect du chronogramme en vue de la tenue d’élections le 23 décembre 2018. L’interpellation de l’ambassadeur de la Corée du Sud prouve que Séoul ne veut certainement pas tremper dans la magouille qui se prépare aux scrutins de décembre 2018, conclut le tabloïd.

Décriée par des organisations, constate Le Phare, la machine à voter continue de faire l’objet d’une campagne agressive de publicité du côté de la CENI qui persiste à louer ses vertus : réduction sensible des coûts des élections et des délais de compilation des résultats, haute fiabilité du vote.

Et pourtant, fait remarquer Le Phare, le courrier de l’ambassade de la Corée du Sud à Kinshasa souligne qu’«exporter ces machines au Congo pourrait donner au gouvernement congolais un prétexte pour des résultats indésirables liés aux élections, notamment un retard additionnel à leur tenue».

L’autre sujet qui intéresse la presse de Kinshasa est l’organisation du congrès du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD).

«Après l’UDPS, le PPRD annonce son congrès», titre Forum des As. L’annonce a été faite lundi 2 avril à la FIKIN par le secrétaire permanent de ce parti politique Emmanuel Shadary devant les militants du Mont Amba, rapporte le journal.

Ce congrès, dont la date n’est pas révélée, va fixer l’opinion sur l’avenir du parti et n’aura rien de routinier, annonce le quotidien.
Selon le tabloïd, le PPRD est en pleine mutation parce que d’un parti managé par un secrétaire général sous l’autorité de son initiateur, il va devenir un mouvement dirigé par un président assisté d’un vice-président. Forum des As rappelle aussi que de ce congrès naîtra le candidat à l’élection présidentielle de décembre prochain, Joseph Kabila étant constitutionnellement hors course.

Pour La Prospérité, ce congrès devra résoudre, une fois pour toutes, la problématique du dauphin du président Kabila à la présidentielle 2018. Les phares sont plus que braqués sur cette grande réunion, conclut le journal.

mardi 3 avril 2018 radiookapi.net