Alors qu’une récente session extraordinaire venait de s’achever le 31 juillet dernier, l’on a appris que le Sénat est convoqué en deuxième session extraordinaire à partir du 10 août 2015, selon un message adressé aux sénateurs lundi 03 août dernier par le service du protocole de la chambre haute du Parlement. Les sénateurs sont priés de ne pas quitter Kinshasa aux fins de participer à cette session, tandis que ceux qui se trouvent en dehors de la capitale doivent prendre toutes les dispositions pour s’y trouver à la date précitée. Ni la durée ni le contenu de l’ordre du jour n’a été précisé dans ce communiqué.
Une session du Sénat
On se rappellera, cependant, que la session extraordinaire convoquée à la demande du Chef de l’Etat en juillet dernier a été clôturée vendredi 31 juillet 15 au Sénat, sans avoir adopté le projet de loi relatif aux annexes à la loi électorale, faute de quorum. Tout porte ainsi à croire que la convocation de la deuxième session extraordinaire pour le Sénat revêt se ressource dans la détermination à donner une issue à la tenue des élections locales et municipales par l’adoption au Sénat du texte réglementaire répartissant les sièges entre les circonscriptions électorales.
En se livrant au second exercice sur cette matière, le Sénat marche sur des œufs d’autant que son geste l’expose à des conjectures, surtout si les sages de la Républiques en arrivaient à adopter ce texte. La sagesse aurait commandé que les sénateurs évitent de se faire convoquer pour une session extra- extraordinaire en répondant à la plénière de vendredi 31 août consacrée justement, entre autres, à l’adoption du projet de loi portant répartition des sièges. On sait, en effet, que cette loi n’a pas été votée pour défaut du quorum requis. Sur un effectif de 62 votant, 48 sénateurs se sont prononcés pour, deux voix contre et 13 absentions, sur 108 sénateurs qui composent cette chambre. Lors de l’examen dudit projet de loi, les sénateurs avaient soulevé au cours du débat général plusieurs préoccupations se rapportant notamment à la non-prise en compte de nouveaux majeurs. Les sénateurs avaient demandé au gouvernement, notamment au Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Evariste Boshab, plus de clarté dans le texte qui puisse traduire la réalité sur le terrain et les aspirations des populations. Une commission paritaire Sénat-Assemblée nationale avait été mise en place à cet effet. Le Sénat a, par contre adopté, le rapport de la commission spéciale (PAJ-ETD) au sujet des annexes sur la répartition des sièges par circonscription électorale établie par la CENI, toutes les divergences ayant été aplanies entre les deux chambres.