Présidentielle 2016: les envoyés internationaux plaident pour le respect des délais constitutionnels

Elle a indiqué que ce processus est suspendu dans la province du Kasaï Central faute de candidatures

Le groupe des envoyés internationaux de la communauté internationale pour la région des Grands Lacs souligne l’importance de la tenue en RDC des élections présidentielle et législatives «dans les délais constitutionnels avec la participation de toutes les personnes éligibles.» Dans une déclaration parvenue jeudi 3 septembre à Radio Okapi, les envoyés internationaux ont réaffirmé le soutien de la communauté internationale à la RDC pour organiser des élections transparentes, crédibles et inclusives.

Réuni le 28 août à Genève, le groupe des envoyés internationaux pour la région des Grands Lacs dit apporter son soutien à la République démocratique du Congo dans ses efforts visant à organiser les prochaines élections.

«Ces élections auront une portée historique et sont d’une grande importance pour la poursuite du développement et du renforcement de la sécurité dans ce pays», estiment les envoyés internationaux.

Ils lancent par ailleurs un appel à tous les acteurs politiques en vue de parvenir rapidement à un accord sur les conditions d’un processus crédible.

«Ces élections, avec l’appui de la Communauté internationale, devraient être transparentes, crédibles et inclusives», souligne le texte.

A cet effet, les envoyés internationaux insistent sur la nécessité de prendre, sans tarder, des mesures nécessaires afin de garantir notamment un espace politique ouvert et la liberté des médias pour une participation équitable de toutes les parties au processus électoral.

En plus des élections des gouverneurs de vingt-et-une nouvelles provinces issues d’un découpage territorial longtemps prévu dans la constitution, la RDC doit organiser sept scrutins qui doivent culminer par la présidentielle et les législatives de novembre 2016.

Calendrier électoral complexe

De nombreux observateurs jugent ce calendrier électoral complexe difficilement tenable. Une frange de l’opposition appelle au report des élections locales, évoquant la complexité des opérations relatives à ces scrutins alors que la majorité au pouvoir plaide pour le respect de toutes les échéances prévues. Cette dernière hypothèse entrainerait le « glissement » du calendrier électoral au-delà de 2016, alors que le deuxième et dernier mandat de l’actuel chef de l’Etat, Joseph Kabila s’achève en décembre 2016, alertent les opposants.

Conviés par le président Kabila à des consultations en juin dernier en vue d’un dialogue préalable aux élections, les principaux partis de l’opposition ont boycotté l’invitation suspectant la majorité de chercher des subterfuges pour ne pas organiser la présidentielle en 2016. Une autre frange de l’opposition se montre plutôt favorable à un dialogue préalable aux élections qui sera organisé avec la facilitation de la communauté internationale.

Le groupe des envoyés internationaux est composé de :

  • L’envoyé spécial de l’Onu pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit
  • Représentant spécial de l’Union africaine pour les Grands Lacs, Ibrahima Fall
  • Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC et chef de la Monusco Martin Kobler
  • Coordinateur de l’Union européenne pour les Grands Lacs, Koen Vervaeke
  • Envoyé spécial des États-Unis pour les Grands Lacs, Thomas Perriello
  • Envoyé spécial de la Belgique pour les Grands Lacs, Frank de Coninck