Processus électoral chaotique Sit-in de l’opposition : le message est passé

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Malgré la répression et autres violations des libertés fondamentales dans le chef du pouvoir en place, l’opposition ne baisse pas les bras dans sa marche vers la correction du processus électoral en cours qu’elle qualifie de chaotique. Comme promis après la dispersion dans la violence sans pareille de la marche du samedi 20 mai, les quatre leaders de l’opposition sont revenus à la charge avec la tenue jeudi 25 mai d’un sit-in dont l’objet a été perçu 5/5 par la CENI et ses parrains.

La bravoure de Moise Katumbi et ses compagnons de l’opposition engagés n’est plus à démontrer. Le quatuor de l’opposition ne cessent d’essuyer toutes sortes d’humiliations dont les dernières en date sont celles de jeudi 25 mai 2023 à l’occasion du sit-in prévu devant les bureaux de la Ceni à Kinshasa. Sans surprise, leurs bourreaux les ont précédés sur le lieu pour empêcher l’accès à la citadelle derrière se retranche désormais le pour en place pour rempiler. Bousculades et bastonnades ont prévalu avant que les organisateurs ne soient forcés à quitter les lieux sous escorte de la police.

Jusqu’où ira le tandem Udps-Usn ? La question est ouverte. Toutefois, des observateurs notent qu’il s’agirait de la peur de perdre le pouvoir après un seul mandat. Il semblerait que cinq ans ne suffiraient pas pour compenser 36 ans passés dans l’opposition. La lutte, dans ce cas, quitte le terrain républicain pour s’ancrer dans les sentiments. « C’est notre tour de régner et nous allons garder le pouvoir le plus longtemps possible »,entend-on dans les milieux de l’Udps. Apparemment, soutient un annaliste, le système démocratique ne serait le bienvenu quand un opposant arrive au pouvoir. Les cas sont légion en Afrique noire et ailleurs.

Etat de droit, droits de l’homme, peuple souverain primaire, le peuple d’abord, etc. ne sont plus que des slogans creux. L’Udps au pouvoir, les opposants deviennent des voyous à neutraliser. La Constitution et les lois du pays sont interprétés selon le prisme du nouveau pouvoir. Raison pour laquelle Moise Katumbi, Martin Fayulu, Matata Ponyo et Delly Sessanga n’hésitent à qualifier l’attitude du pouvoir Udps de dérive dictatoriale. Jeudi, ils ont réaffirmé qu’ils n’entendaient pas baisser les bras jusqu’à ce que leur cause soit entendue.

Pour l’instant, ils sont convaincus que le peuple congolais est eux et que les gens au pouvoir ont perçu leur message cinq sur cinq. Les actions vont donc se poursuivre jusqu’à la victoire finale comme le disait en temps l’Udps.

La République