Après le président Macron évoquant son soutien à un plan pour la RDC proposé par le chef de l’État rwandais en tant que président de l’UA, puis le président angolais, en visite à Paris, qui encourage le président Kabila à respecter les accords de la Saint-Sylvestre, le porte-parole du gouvernement de RDC, Lambert Mende Omalanga, a dénoncé la violation de la souveraineté de son pays. Il s’est également insurgé contre l’ « ingérence » des uns et des autres. Le débat est, à ce stade, engagé dans l’opinion congolaise.
Thierry Mosenempwo, cadre de la Convention des Congolais unis, est l’un des communicateurs de la Majorité présidentielle. Selon lui, la Majorité présidentielle s’aligne sur la position du gouvernement congolais.
« La RDC doit nécessairement être informée de toute action ou de toute position qui concerne le devenir de cette nation », dit Thierry Mosenempwo. « Il est utopique de constater qu’il y ait des chefs d’Etat, notamment ceux du Rwanda et de l’Angola qui accompagnés du président Macron, parlent des options à prendre concernant la République démocratique du Congo, mais dans le cadre bilatéral du Rwanda et de la France, [et] ensuite de l’Angola et de la France. Cela est inacceptable ! »
« La RDC n’est pas un bien privé du président Joseph Kabila », a répliqué le secrétaire général de l’UNC. Pour Me Baudouin Mayo Mambeke, il est normal que la communauté internationale s’intéresse à ce qui se passe dans ce pays. « Le président Kagamé est le président de l’Union africaine ; le président Lourenço est le président d’un Etat voisin aussi la situation de notre pays l’intéresse, constate Baudouin Mayo. Ça intéresse les neuf Etats frontaliers ».
La question aujourd’hui est celle de savoir si les élections auront bien lieu à la date du 23 décembre prochain.
RFI / MCN via mediacongo