Aura-t-il encore un mot plus fort que le silence ? Noël Tshiani, candidat malheureux à la
dernière présidentielle se retrouve seul devant son projet de loi à l’emporte-pièce de
l’histoire. Ainsi qu’on le sait, sa congolité a été purement et simplement ignorée par les
députés nationaux qui ont refusé d’inscrire ce projet dans l’agenda de la session ordinaire en
cours. Pour tenter de se consoler, l’homme a avoué sa sérénité d’autant que son dossier
suivait bien son cours dans les arcanes de l’Assemblée nationale.
Mais, en attendant, l’homme vient d’essuyer un couperet signé Félix Antoine Tshisekedi. Le
chef de l’Etat s’est voulu pédagogue vis-à-vis de son ancien challenger à la présidentielle de
décembre 2018. « L'histoire même la plus récente de notre pays nous démontre qu'il y a eu
des Congolais de père et de mère qui ont participé à la ruine de notre pays », a enseigné le
Président Tshisekedi à Noël Tshiani, au travers la Voix de l’Amérique.
Le candidat malheureux ignorait-il cette réalité ? Auquel cas il n’aurait véritablement pas
mérité diriger ce pays. Car maints rapports indépendants et crédibles donnent des
Congolais, dans toutes les sphères, complices du désastre que traverse le peuple congolais
actuellement. Combien sont-ils, Congolais de père et de mère, en taule pour avoir détourné
la richesse nationale ? Et en termes de millions de dollars américains. Des fonds destinés à la
construction des routes, aux opérations militaires, à des projets d’intérêt national.
Avec beaucoup de peine, l’on doit rappeler à Noël Tshiani la différence entre le fond et la
forme, le contenu et le contenant. Il se trouve des Congolais nuisibles pour leur pays et des
étrangers aux actions positives pour ce même pays. D’où l’importance de s’accrocher à la
conduite, aux actions plutôt qu’aux discours distillés à longueur des journées sur fond de
démagogie. Noël Tshiani aura sacrifié son honneur sur l’autel d’un discours anachronique !
Comme le veut l’interrogation finale de Félix Tshisekedi : « Tshiani est un Congolais qui a le
droit de penser et de dire ce qui est bon pour son pays selon lui. C’est son droit. On ne va pas
faire le procès de Tshiani parce que nous voulons la démocratie, que chacun s'exprime. Je fais
seulement un constat. Je ne vais pas donner mon avis, je n’ai pas envie d’entrer dans cette
polémique que cette proposition de loi a suscitée. Est-ce qu’être Congolais de père et de mère
suffit comme critère pour servir son pays de manière loyale et fidèle ? Je ne crois pas ».
La République