Au moins quatorze personnes sont portées disparues dans le naufrage de deux embarcations dans la nuit de lundi à mardi sur le fleuve Congo, selon un bilan communiqué mercredi à l’AFP par le ministre de l’Intérieur de la République démocratique du Congo.
« 14 disparus, 108 rescapés dont 68 hommes et 44 femmes, un enfant », est le bilan du naufrage qui a eu lieu sur le fleuve dans la province de Mai-Ndombe (sud-ouest), a fait savoir à l’AFP le ministre congolais de l’Intérieur Henri Mova dans un message électronique.
Selon un élu de la région, Didace Pembe, « des centaines de personnes seraient portées disparues », invoquant des témoignages d’habitants. Ces chiffres n’ont pu être confirmés jusque-là par d’autres sources.
Ces « embarcations bondées naviguaient de nuit lorsqu’elles ont été surprises par un vent violent. Dans ce naufrage, il y a eu plus de personnes portées disparues que des rescapés », a soutenu M. Pembe.
Léon Bateko, un pécheur sur le fleuve Congo qui affirme avoir participé aux opérations de secours, joint au téléphone a confirmé à l’AFP « les conditions météorologiques étaient extrêmement mauvaises pour secourir » les victimes.
« La vérité sur le nombre de personnes disparues ne sera jamais connue parce qu’il n’y a pas de manifeste qui atteste du nombre de passagers réellement embarqués », a confié à l’AFP Claude Bononge, un gestionnaire de ports fluviaux privés en RDC.
Une mesure gouvernementale interdit aux embarcations de fortune de naviguer la nuit sur les eaux congolaises. « Comment ont-ils contourné l’interdiction de naviguer la nuit? », s’est interrogé M. Bononge.
Les naufrages sont fréquents en RDC, tant sur les lacs que sur les fleuves ou rivières, et les accidents se soldent souvent par des bilans très lourds en raison de la surcharge et de la vétusté des embarcations, de l’absence de gilets de sauvetage à bord et du fait que beaucoup de gens ne savent pas nager.