Trois ans de prison ont été requis mardi contre dix militants opposés au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila au centre de la République démocratique du Congo, alors que la défense a plaidé pour leur acquittement.
Onze militants membres du mouvement congolaise Lutte pour le changement (Lucha) ont été arrêtés le 29 décembre 2017 à Kananga (Kasaï central) lors d’une manifestation exigeant le départ du président Kabila du pouvoir.
Poursuivis pour « désobéissance à l’autorité publique » et « participation criminelle », un des onze hommes a été libéré sur le champ à la demande du procureur car il avait été « arrêté par erreur ».
La défense a plaidé non coupable et a demandé « l’acquittement pure et simple » des dix autres membres de Lucha.
Le verdict de ce procès sera annoncé dans huit jours.
La Lucha est un mouvement des jeunes indignés né à Goma (ville de l’est de la RDC) qui se réclament apolitique et non partisan mais décidés à demander des comptes aux dirigeants.
Le climat politique est très tendu en République démocratique du Congo en raison du maintien au pouvoir du président Kabila dont le deuxième et dernier mandat s’est achevé le 20 décembre 2016. La présidentielle censée élire son successeur est prévue le 23 décembre prochain.