Les présidents du Congo, de l’Angola et de la République démocratique du Congo ont appelé mercredi à Kinshasa au respect de « l’agenda électoral » en vue de l’élection présidentielle prévue en décembre en RDC.
Deux mois après un précédent rendez-vous a Brazzaville, la tripartite de Kinshasa réunissant les présidents Denis Sassou Nguesso (Congo), Joao Lourenço (Angola) et Joseph Kabila (RDC) a « réitéré l’appel à la retenue à l’égard de toutes les parties prenantes au processus électoral en RDC », selon le communiqué final remis à la presse.
Les trois chefs d’Etat ont « condamné toute tentative d’accession au pouvoir par des voies non constitutionnelles », et ont lancé « un vibrant appel » en vue « de la concrétisation de l’agenda électoral, dans l’unité, le calme et la paix ».
Des élections présidentielle, législatives et provinciales sont prévues en RDC le 23 décembre 2018.
La RDC est minée par une crise aggravée par le maintien au pouvoir du président Kabila dont le second mandat a pris fin le 20 décembre 2016.
Depuis mardi, la polémique enfle sur l’utilisation de la machine à voter lors des scrutins du 23 décembre 2018, que le président de la Commission électorale (Céni) juge indispensable pour organiser l’élection à la date prévue.
L’opposition et les États-Unis rejettent tout recours à la machine à voter. L’opposition accuse M. Kabila de chercher à tout faire pour se maintenir au pouvoir.
Deux marches de catholiques opposés au maintien au pouvoir de Joseph Kabila ont été sévèrement réprimées par les forces de l’ordre, les 31 décembre 2017 et 21 janvier 2018. Une quinzaine de personnes ont été tuées, selon les Nations Unies et l’épiscopat.