Un chef d’une milice accusée d’avoir semé la terreur ces dernières semaines au Kasaï, dans le centre de la République démocratique du Congo, s’est rendu lundi aux autorités provinciales, a appris l’AFP mardi auprès d’un responsable local.
« Le chef Kalamba Dilondo est venu de lui même à Kakenge. Il a été reçu par le gouverneur de province qui l’a remis au commandant du secteur opérationnel » de l’armée congolaise dans la région, a déclaré à l’AFP Jacopo Pembe Longo, administrateur du territoire de Mweka (Kasaï).
Il est acheminé à Kananga, une des grandes villes de la région, avec un rival, Nkumu Shakobe, « pour des enquêtes », a ajouté Marc Manyanga, gouverneur de la province du Kasaï.
Il est accusé par les autorités d’être à la tête d’une milice qui sème la terreur depuis fin novembre 2017 à Kakenge.
Le 30 janvier, neuf personnes avaient été tuées par de présumés miliciens Kamwina Nsapu venus à la rescousse du chef Kalamba. Ils avaient aussi incendié des maisons et l’hôpital du village.
La région du Kasaï a basculé dans les violences en septembre 2016, un mois après la mort de Kamwina Nsapu, chef tribal tué dans une opération militaire, après s’être opposé au pouvoir de Kinshasa.
Ces violences, impliquant miliciens, soldats et policiers, ont causé la mort de plus de 3.000 personnes, d’après un décompte de l’Église catholique et le déplacement d’environ 1,4 million personnes, selon l’ONU.
Après un temps d’accalmie, de nouveaux épisodes de violences sont rapportés dans cette région depuis quelques semaines.