Les parties prenantes aux discussions sur la mise en œuvre de l’accord politique du 31 décembre se sont mises d’accord jeudi 26 janvier sur la composition du gouvernement de la transition. Il comptera 53 membres, au lieu de 46 comme proposé il y a quelques jours.
Dans cette équipe gouvernementale, la Majorité présidentielle disposera de 18 ministres et 3 vice-ministres.
La coalition Rassemblement de l’opposition va disposer de 13 ministres et 3 vice-ministres.
Huit ministères et trois vice-ministères seront occupés par des membres de l’opposition signataire de l’accord du 18 octobre 2016.
L’Opposition républicaine de Kengo wa Dondo disposera de 2 ministres et 1 vice-ministre.
La société civile comptera deux membres dans le gouvernement de la transition.
Désignation du Premier ministre toujours en débat
L’autre question qui divise encore les participants aux discussions, le mode de désignation du prochain Premier ministre, n’a toujours pas été tranchée.
Selon le vice-président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Mgr Fridolin Ambongo, la Majorité présidentielle et le Rassemblement doivent se concerter et faire parvenir aux évêques catholiques le résultat de leurs discussions à ce sujet.
« Cette question relève de la Majorité présidentielle avec l’opposition chargée de désigner le Premier ministre, c’est-à-dire le Rassemblement. Il a été convenu que les deux se concertent et nous apportent les fruits de leurs discussions. Nous avons espoir que la question sera aussi réglée », affirme-t-il.
La majorité et l’opposition sont divisées sur la question de la désignation du Premier ministre qui va diriger le gouvernement de transition. La majorité estime que le Rassemblement de l’opposition doit proposer une liste de personnalités dans laquelle le chef de l’Etat va choisir le Premier ministre. Au Rassemblement de l’opposition, on estime que le président de la République doit nommer la personnalité qu’il va proposer.
Toutes les composantes vont se retrouver ce vendredi en plénière dans l’après-midi. Elles vont discuter de l’adoption de toutes les résolutions qui forment le document intitulé « Arrangement particulier ». Selon la CENCO, ce document qui contiendra les modalités de mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016 sera signé samedi 28 janvier.
L’accord du 31 décembre signé par l’opposition et le pouvoir doit permettre la gestion du pays jusqu’à l’élection du nouveau président de la République qui va succéder à Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat a pris fin en décembre dernier.