Le premier parti d’opposition l’UDPS n’en finit pas de se déchirer. En jeu : le congrès de l’Union pour la démocratie et le progrès social qui doit désigner le nouveau président de ce parti après la mort de son fondateur Etienne Tshisekedi il y a plus d’un an. La branche de l’UDPS, menée par le Premier ministre Bruno Tshibala, accuse la branche de l’UDPS menée par Felix Tshisekedi de faux et juge illégale la décision de convoquer un congrès ce week-end pour désigner le nouveau président de l’UDPS. Le Tribunal de paix Kinshasa-Matete a convoqué le secrétaire général de l’UDPS, Jean-Marc Kabund, pour comparaître ce mercredi 28 mars.
La plainte a été signée par Tharcisse Loseke, président délégué de l’UDPS, menée par le camp de Bruno Tshibala. Le document dénonce une convocation frauduleuse qui vise à désorienter la base de l’UDPS et à nuire aux intérêts du parti.
En clair, pour Tharcisse Loseke, Jean-Marc Kabund-A-Kabund n’a pas le pouvoir de convoquer un congrès : « Monsieur Kabund a eu 30 jours après le décès de monsieur Tshisekedi pour organiser un congrès extraordinaire, il ne l’a pas fait. Maintenant il le fait plus d’un an après. C’est tout à fait illégal et inadmissible ».
Pour le camp du Premier ministre, Bruno Tshibala, la succession de l’UDPS a déjà été réglée lors de leur congrès en décembre 2017.
« Faux », répond l’UDPS de Félix Tshisekedi, qui estime que Jean-Marc Kabund, en tant que membre du directoire du parti, est le seul habilité à convoquer le congrès. C’est un peu la réponse du berger à la bergère.
« Monsieur Loseke est dans une logique de destruction de notre parti, l’UDPS, estime Peter Kazadi, conseiller juridique de l’UDPS de Félix Tshisekedi. On peut bien se demander qui donne pouvoir à Loseke de convoquer un congrès en violation des statuts puisque nous sommes quand même une organisation politique bien constituée, avec des statuts ».