RDC: le défi logistique des élections au cœur des interrogations

Corneille Nangaa

En RDC, les candidats aux provinciales commencent à s’enregistrer ce samedi, durant deux semaines. Au total, 169 bureaux ont été mis en place pour enregistrer ces candidatures. Mais à 6 mois de ces élections cruciales, la logistique et le financement de ces scrutins restent un défi majeur dans un pays de la taille de la République démocratique du Congo et avec très peu d’infrastructures qui fonctionnent. Les candidats aux législatives et à la présidentielle vont s’enregistrer du 25 juillet au 8 août.

Officiellement, la Commission électorale indépendante continue de le dire : elle n’a « pas besoin d’assistance extérieure » pour organiser ces élections. Mais dans les couloirs de la Ceni, le ton est bien moins affirmé. D’ailleurs le 16 juin pour la première fois une demande de soutien est parvenue à la Mission de l’ONU au Congo.

L’antenne du Nord Kivu a sollicité des hélicoptères et des véhicules de la Monusco pour déployer du matériel dans une vingtaine de bureaux d’enregistrement des candidatures dans la province. Pourquoi avoir informé l’ONU moins d’une semaine avant l’ouverture des enregistrements ? C’est toute la question.

Le soutien logistique à la Commission électorale fait partie du mandat de la mission de l’ONU au Congo, d’après la résolution 2 409 du Conseil de sécurité. Une mission qui dit avoir « signifié à plusieurs reprises aux autorités congolaises » sa disponibilité pour assurer cette aide.

En novembre dernier, une proposition de soutien estimée à 90 millions de dollars avait même été soumise. Mais depuis, pas de réaction, la Ceni n’a toujours pas fait de demande officielle.

Résultat, avec les mois qui passent l’inquiétude se fait plus perceptible. La mission de l’ONU aurait donné jusqu’au 20 juillet à la Ceni pour qu’elle soumette enfin sa demande de soutien.

RFI