RDC: deux officiers tués dans des combats contre des rebelles ougandais

Au moins deux officiers de l'armée congolaise ont été tués dans de violents affrontements avec des présumés rebelles ougandais

Au moins deux officiers de l’armée congolaise ont été tués dans de violents affrontements avec des présumés rebelles ougandais musulmans près de Beni dans l’est de la République démocratique du Congo, a indiqué lundi l’armée.

Les attaques de trois positions des Forces armées de la RDC (FARDC) par des rebelles ougandais musulmans de l’Alliance des forces démocratiques alliées (ADF) dans la région de Beni ont commencé samedi suivies de la riposte des forces gouvernementales dimanche, selon l’armée.

« Nous déplorons la mort de deux colonels tombés lors de ces attaques surprises des ADF. Leurs dépouilles viennent d’arriver ici à Beni ce matin », a déclaré à l’AFP le capitaine Mak Hazukay, porte-parole de l’armée dans la région, qui dressait le bilan provisoire de combats du week-end.

« Nous avons récupéré entièrement les trois positions qui étaient passées sous le contrôle des ADF samedi. Nous poursuivons encore des opérations dans les profondeurs de la forêt », a-t-il ajouté.

Un officier des renseignements a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat que les FARDC ont enregistré « la mort de deux officiers supérieurs et cinq soldats ». Aucun bilan n’a été donné sur les pertes subies par les ADF.

Rebelles musulmans ougandais présents dans l’est de la RDC depuis 1995, les ADF sont accusés par le gouvernement congolais et la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) d’être responsables de tueries qui ont fait plus de 700 morts dans la région de Beni depuis octobre 2014.

Cette version a été remise en cause par un rapport du Groupe d’étude sur le Congo de l’Université de New York, selon lequel les ADF portent effectivement une part très importante de responsabilité dans ces massacres, mais au côté d’autres éléments armés, parmi lesquels des soldats de l’armée régulière.

L’est de la RDC est déchiré par des violences de groupes armés depuis plus de vingt ans.

(AFP 14/08/17)