APA- Kinshasa (RDC). Les discussions directes entre le pouvoir et l’opposition sur les modalités pratiques de mise en œuvre de l’accord politique du 31 décembre 2016 reprendront après les funérailles d’Etienne Tshisekedi, a fait savoir vendredi la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) qui assure les bons offices dans ces négociations.
Pour le moment, le plus important pour la CENCO, c’est d’honorer la mémoire de cet illustre disparu qui est décédé le mercredi 1er février dans la capitale belge des suites d’une embolie pulmonaire.
«Nous allons célébrer dignement les funérailles et le moment venu, je crois que les travaux pourront reprendre et continuer », a affirmé l’abbé André Masinganda, deuxième secrétaire rapporteur de la CENCO.
Il a, toutefois, demandé aux parties prenantes à ces discussions à considérer le décès d’Etienne Tshisekedi comme « un leitmotiv » pour faire aboutir le compromis politique du 31 décembre 2016.
Les discussions entre les deux camps buttent actuellement notamment sur le mode de désignation du Premier ministre de transition ainsi que sur la répartition des portefeuilles ministériels dont le nombre a été porté de 46 à 53.
Concernant justement les funérailles d’Etienne Tshisekedi, le président de la République, Joseph Kabila Kabange, a instruit le gouvernement de prendre les dispositions nécessaires au sujet de l’organisation des obsèques de l’illustre disparu, de concert avec sa famille ».
Dans un communiqué signé par son directeur de cabinet, Néhémie Mwilanya, le chef de l’Etat qui se dit « profondément touché » présente « ses condoléances les plus attristées à sa famille tant biologique que politique, avec une compassion particulière à l’égard de son épouse et de ses enfants ».
Pour sa part, le président du Mouvement de libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba, actuellement détenu à la Cour pénale internationale (CPI), s’est dit « choqué par la disparition inattendue » du président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi.
M. Bemba dit garder en mémoire les propos de l’opposant historique lorsqu’il lui a rendu visite trois fois à la Haye.
« Ce sont ceux d’un homme qui a fait vivre le concept d’opposition politique dans notre pays et dont la vie a été marquée par la lutte pour l’intérêt du peuple congolais », écrit-il dans son message de condoléances.
(APA 04/02/17)