RDC : le gouvernement annonce la levée « d’ici quelques jours » de la restriction d’accès aux réseaux sociaux

La restriction d’accès aux réseaux sociaux pour les internautes de la RDC sera levée «d’ici quelques jours», selon l’annonce faite par le ministre des poste

La restriction d’accès aux réseaux sociaux pour les internautes de la RDC sera levée «d’ici quelques jours», selon l’annonce faite par le ministre des postes, télécommunication et nouvelles technologies de l’information et de la communication, Emery Okundji.

Ce responsable d’Etat congolais a rappelé que cette mesure a été prise « pour des raisons de sûreté publique» car, a-t-il expliqué, « il y a eu beaucoup d’images altérant la vérité et appelant à la violence qui circulaient dans les réseaux sociaux».

Au lendemain de la journée de lundi, marquée par des violences ayant fait une quinzaine de morts dans la capitale Kinshasa et à Matadi, l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) a enjoint les opérateurs des télécommunications de restreindre le partage d’images sur les réseaux sociaux à l’échelle du pays.

Cette mesure de l’ARPTC a été dénoncée mardi par l’Association des médias en ligne de la RDC (MILRDC) qui avait signifié, dans un communiqué, «cette limitation d’accès aux réseaux sociaux est une entrave au travail journalistique dans son ensemble et une privation de droits d’accès à l’information pour ses lecteurs basés en RDC».

Pour sa part, dans un communiqué signé son chercheur sur la RDC, Jean-Mobert Senga, Amnesty International indique que «l’ordre donné aux opérateurs du web de prendre des mesures techniques afin de limiter l’utilisation des réseaux sociaux est une attaque flagrante contre le droit de chacun de partager et recevoir des informations ».

Le blocage d’images sur les réseaux sociaux en RDC est « une attaque flagrante contre la liberté d’expression », estime Amnesty International dénonçant une « mesure qui s’inscrit dans une série d’attaques contre la liberté d’expression en RDC, notamment la fermeture de plusieurs médias et le harcèlement infligé à des journalistes congolais et étrangers ».

Amnesty International s’inquiète du fait que cette décision a été prise « dans un contexte de crise politique qui s’aggrave et de risque élevé de violations des droits humains ». Et dans ce contexte, souligne le communiqué, « les réseaux sociaux sont plus importants comme outils de documentation».

APA 11/08/17