L’armée congolaise a déclaré mardi avoir tué « quatre assaillants » responsables des massacres des civils en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, en proie à des conflits meurtriers récurrents à caractère communautaire, a-t-on appris de source militaire.
Dans l’attaque d’une position de l’armée dans le village de Laledjo, les militaires congolais ont tué quatre assaillants et capturé un cinquième, a déclaré à l’AFP le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée dans cette région.
« Nous continuons à les pourchasser et pour l’instant ils sont en débandade », a ajouté l’officier. L’armée a chassé ces assaillants des trois villages qu’ils contrôlaient et d’où partaient des attaques.
L’armée, qui organise « des patrouilles motorisées » dans la zone, n’a pas voulu donner l’appartenance communautaire de ces assaillants, mais a sollicité la collaboration de la population « pour démanteler d’autres bastions » qui servent de cachettes et de lieux de repli.
Depuis février, c’est dans le village enclavé de Ladedjo que des assaillants s’entraînaient et avaient leur quartier général, selon plusieurs témoignages recueillis par l’AFP.
Les mêmes témoins ont déclaré à l’AFP que dans cette zone du territoire de Djugu, jusqu’en février, il n’y avait aucune présence des forces de l’ordre et de défense congolaises.
Depuis décembre, plus de 120 personnes ont été tuées depuis la reprise des violences entre les éleveurs Hema et agriculteurs Lendu en Ituri, selon une compilation des bilans annnoncés par différentes sources.
Un précédent conflit en Ituri avait fait des dizaines de milliers de morts entre 1999 et 2003 date de l’opération militaire européenne Artémis.