Quelques jours après de nombreuses critiques venues de l’intérieur comme de l’extérieur du pays suite à la répression des marches des chrétiens qui réclament l’ouverture de l’espace politique, le président congolais Joseph Kabila s’est adressé aux journalistes à Kinshasa, lors d’une conférence de presse. Un fait rare qui en a surpris plus d’un. Particulièrement ciblées dans le discours du chef de l’Etat, les autorités catholiques, ainsi que la Monusco, répondent sur le fond des critiques.
« Nulle part, dans la Bible, Jésus-Christ n’a jamais présidé une commission électorale. » Sous le vernis de l’humour la critique est cinglante. Joseph Kabila a ainsi tenu à recadrer l’Eglise catholique. Elle n’a pas à se mêler du processus électoral, selon lui.
Réponse de la conférence épiscopale congolaise : l’Eglise a, au contraire, l’obligation au contraire de prendre position, affirme Donatien Nshole, porte-parole de la Cenco. « Le pape Benoît XVI disait que l’Eglise doit être présente là où la population souffre. C’est le cas en RDC. Et c’est la crise socio-politique qui a accentué cette souffrance, donc c’est tout à fait normal que les évêques travaillent pour la consolidation de la démocratie. »