RDC : l’émirati DP World remporte une concession de 30 ans pour le nouveau port de Banana avec un premier investissement de 350 millions $

Le groupe émirati DP World a remporté une concession de 30 ans, avec la possibilité de prolongation de 20 ans, pour la gestion et le développement du futur port polyvalent à Banana en République Démocratique du Congo (RDC).

Le futur port autonome de Banana, dont le cout total de la construction est estimé à plus d’un milliard $, sera le premier port en eau profonde du pays le long de la petite côte de 37 kilomètres, qui dispose actuellement seulement du port fluvial de Matadi.

DP World créera une coentreprise avec un contrôle de 70% conjointement avec le gouvernement de la RDC détenant une part de 30% pour gérer et investir dans le port de Banana.

La première phase du nouveau projet estimée d’un investissement initial de 350 millions $, comprendra un quai de 600 mètres et des terres pleins de 25 hectares d’une capacité de conteneur de 350,000 EVP (unités équivalent vingt pieds) et de 1.5 million de tonnes pour les marchandises générales. La construction devrait être entamée en 2018 et elle s’étalera sur environ 24 mois.

Dans un communiqué, le groupe émirati précise que l’investissement initial de 350 millions $ sur 24 mois et tout autre investissement supplémentaire dépendra de la demande du marché pour les infrastructures portuaires ainsi que les zones industrielles et logistiques.

La construction du port autonome de Banana permettra à la RDC d’être connectée aux voies commerciales mondiales et d’avoir accès à un large éventail de marchés dans le monde, mais également de réduire la dépendance du pays vis-à-vis des ports des pays voisins.

Pour le vice-premier ministre et ministre des transports et des communications de RDC, José Makila Sumanda, « le port de Banana offrira le premier port en eau profonde à la République Démocratique du Congo, ce qui améliorera considérablement le coût et la durée du commerce, car la majorité du fret est traitée par les pays voisins (…) Le projet nous fournira une infrastructure marine de première classe comparable à celle des autres pays africains en termes de capacité, de tirant d’eau et de la capacité à opérer la dernière génération de navires de transport de marchandises », a-t-il déclaré.

(Agence Ecofin 26/03/18)