Un travailleur humanitaire congolais, enlevé samedi dans l’est de la République démocratique du Congo avec deux de ses collègues qui ont été tués, a été libéré après 48 heures de détention, a-t-on appris mardi auprès de son ONG.
« Il a été libéré hier (lundi) à 18H00 (16H00 GMT). On l’a retrouvé avec quelques plaies sur la figure » à Kibirizi, dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, a déclaré à l’AFP Richard Kahindo, responsable de l’ONG Hydraulique sans frontières (Hyfro).
La nouvelle de la libération de cet humanitaire a été confirmée à l’AFP par le responsable administratif local, François Bakundakabo.
Lundi, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) en RDC avait exigé sa « libération immédiate et inconditionnelle ».
Cet homme travaillant au sein de l’ONG congolaise Hyfro, spécialisée dans des projets d’assainissement d’eau, avait été enlevé samedi en même temps que trois de ses collègues par des personnes armées non identifiées après l’attaque de leur véhicule.
Deux de ses collègues ont été tués (un ingénieur et le chauffeur) et un troisième a réussi à s’échapper le même jour.
L’attaque contre ces humanitaires « représente une violation grave du droit international humanitaire et des normes en matière d’aide d’urgence », estime Ocha.
Des cas d’enlèvements d’humanitaires sont régulièrement rapportés dans la province du Nord-Kivu, en proie aux conflits armés depuis plus de vingt ans.
Des groupes armés locaux et étrangers s’y affrontent sur la base de différends ethniques ou pour le contrôle des zones riches en ressources naturelles.