Le haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme dénonce des entraves dans son travail de monitoring (surveillance et supervision) en République démocratique du Congo. Depuis août dernier, ses équipes n’auraient plus accès aux morgues, aux hôpitaux et aux centres de détention, ce qui ne permet pas de donner un véritable bilan de la répression des marches du dimanche 31 décembre 2017. Des restrictions normales selon le porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé, en raison de la nature des enquêtes qui concernent un «dossier criminel en cours d’instruction».
Selon le haut-commissariat, la répression des marches du dimanche 31 décembre 2017 aurait fait -pour l’instant- au moins 5 morts, 92 blessés et au moins 180 personnes arrêtées. Mais on est sans doute très loin du compte.
« Nous pensons que les chiffres des victimes des manifestations du 31 décembre pourraient être plus élevés, explique à RFI Elizabeth Thornell, l’une des porte-paroles du haut-commissariat. Nous n’avons pas d’information plus exacte, car nos collègues sur le terrain se sont vus refuser l’accès aux morgues, hôpitaux et aux centres de détention et ont été chassés de certains sites par les forces de défense et de sécurité.