L’ancien gouverneur du Katanga et coordonnateur de la principale coalition de l’opposition a été accueilli mercredi 24 juillet à Kalémie, dans la province du Tanganyika, par des milliers de personnes. C’est la première fois qu’il s’y rend depuis son retour en RDC.
On pouvait sentir l’énervement mercredi matin de l’équipe de Moïse Katumbi devant les retards devant les retards de l’administration à autoriser le décollage de son avion. Son directeur de cabinet Olivier Kamitatu s’interrogeait même publiquement sur le fait que Lubumbashi soit devenue pour le pouvoir « la ville de confinement » de l’ancien gouverneur du Katanga.
C’est vrai que depuis son retour au pouvoir, l’opposant en a annulé des voyages, repoussé des tournées. Et depuis mardi, l’opposant cumulait les mauvaises nouvelles : meeting interdit à Kolwezi par la mairie, des difficultés à pouvoir décoller pour Kalemie ce mardi.
Ce serait dans ce dernier cas la présidence de la République qui aurait pesé de tout son poids pour permettre à Moïse Katumbi d’atterrir dans le Tanganyika voisin, une province toujours aujourd’hui administrée par le frère de Joseph Kabila.
Selon le bureau des Nations unies aux droits de l’homme, qui publiait son rapport semestriel ce mercredi, la volonté affichée par Félix Tshisekedi à son arrivée au pouvoir d’ouvrir l’espace démocratique a bien eu un léger impact sur le nombre de violations commises.
Mais l’ONU a quand même contesté, notamment ces dernières semaines, une recrudescence des interdictions de manifester dont le bureau conjoint étudie la légalité. Comme par exemple pour cette interdiction faite à Moïse de pouvoir organiser un meeting à Kolwezi ce vendredi, qui s’est traduite par une interdiction de manifester générale jusqu’à nouvel ordre.