RDC: des ONG appellent à la libération de militants anti-Kabila

Une coalition d'ONG, dont Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International, a appelé mardi à la libération de neuf militants arrêtés en République démocratique du Congo pour avoir manifesté contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila au-delà de l'expiration de son mandat.

Une coalition d’ONG, dont Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International, a appelé mardi à la libération de neuf militants arrêtés en République démocratique du Congo pour avoir manifesté contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila au-delà de l’expiration de son mandat.

Les autorités congolaises « devraient libérer immédiatement et sans condition neuf activistes prodémocratie ou défenseurs des droits humains congolais détenus injustement pour avoir participé à des activités pacifiques », écrivent les signataires dans ce communiqué regroupant 45 organisations congolaises et internationales de défense de droits de l’Homme.

Quatre militants ont été arrêtés mi-juillet à Mbuji-Mayi capitale du Kasaï Oriental (centre) et cinq fin juillet à Lubumbashi capitale du Haut-Katanga (sud-est) « parce qu’ils s’étaient joints à des manifestations pacifiques appelant à la tenue des élections et au respect de la Constitution congolaise », selon Ida Sawyer (HRW).

Pour la seule journée du 31 juillet, la coalition d’ONG a enregistré l’arrestation d' »au moins 128 personnes dans neuf villes lors de manifestations à travers le pays », dont certains ont été libérés et une dizaine poursuivis en justice pour « des charges qui semblent être motivées politiquement », selon le communiqué.

Ces organisations exhortent le gouvernement de la RDC à « veiller à ce que tous les Congolais jouissent du droit de manifester pacifiquement et d’exprimer leurs opinions politiques ».

La RDC traverse une crise politique aggravée par le maintien au pouvoir du président Kabila dont le deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter.

L’opposition réclame son départ du pouvoir d’ici à la fin de cette année et l’organisation de la présidentielle avant le 31 décembre 2017, rejetant l’idée de tout nouveau dialogue avec M. Kabila.

(AFP 26/09/17)