Lors de la commémoration de la mort de Laurent-Désiré Kabila, assassiné le 16 janvier 2001, le pasteur François-David Ekofo s’est livré à un discours très critique envers le gouvernement congolais, évoquant notamment la nécessité de « passer le relais ».
Après le cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa, qui dénonçait début janvier la « barbarie » de la répression de la marche du 31 décembre par les forces de sécurité, et appelait à ce que « les médiocres dégagent et que règnent la paix, la justice en RD Congo », c’est cette fois le pasteur François-David Ekofo qui, dans un langage sensiblement plus diplomatique, mais dans des allusions on ne peut plus claires, s’est directement adressé au pouvoir ce mardi 16 janvier. Le discours a d’ailleurs été largement relayé sur les réseaux sociaux.
« Nous commémorons l’anniversaire de la mort de Mzee Kabila, et nous retenons ce que nous pensons qui sera le résumé de sa pensée, qui va traverser des générations et des générations de Congolais. Et il nous a légué cette parole : de ne jamais trahir le Congo », a lancé le religieux lors d’une cérémonie protestante organisée ce mardi dans le cadre de l’anniversaire de l’assassinat du « Mzee » – le vieux, en swahili – Laurent-Désiré Kabila à la cathédrale du Centenaire de l’Église du Christ au Congo (ECC), dans la commune de Lingwala, dans la banlieue de Kinshasa.