Plus de 76 personnes tuées à l’arme blanche suite aux violences interethniques qui ravagent depuis le mois de décembre dernier, la province de l’Ituri, située dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), selon les Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF).
A en croire le communiqué de l’UNICEF, parmi les personnes tuées, il y a une majorité de femmes et d’enfants. Suite à cette situation, le bureau de l’ONU pour l’enfance s’est déclaré particulièrement préoccupé par la situation des enfants qui se sont déplacés à cause de ces violences dans cette partie du pays.
Au-delà des meurtres, l’agence de l’ONU a souligné que plus de 70 villages ont été incendiés lors des récentes violences et les violences ont entraîné d’importants mouvements de populations à l’intérieur de la province ainsi que vers l’Ouganda voisin.
« Au moins trois centres de santé et sept écoles ont été pillés ou incendiés, privant les enfants de soins de santé et d’éducation. L’UNICEF estime que suite aux violences, plus de 100 écoles ont interrompu les cours, privant 30.000 enfants de leur scolarité », souligne l’agence.
Les conflits interethniques ont brusquement éclaté au mois de décembre dernier entre le Hema et Lendu, deux tribus qui cohabitent difficilement en Ituri dans le nord-est de la RDC. Entre 2001-2006, au moins 60.000 personnes ont été tuées dans les massacres qui ont opposé ces deux tribus.
Dans son récent rapport, l’ONU a souligné que la situation en RDC est l’une des crises les plus complexes au monde, et elle s’est détériorée du fait de l’escalade de plusieurs conflits locaux. Au début de l’année 2018, environ cinq millions de Congolais sont déracinés – dont 4,35 millions de déplacés internes et 674.879 réfugiés qui sont arrivés dans d’autres pays africains.