Une nouvelle controverse s’empare de la politique congolaise : celle de la politique en famille. Le phénomène n’est ni nouveau ni interdit mais il prend de plus en plus de place dans le débat. Certains commencent à s’élever contre ces dignitaires dont tous les membres de la famille occupent des postes politiques, soit à leurs côtés soit comme suppléants. Des internautes en viendraient même à souhaiter des règles plus contraignantes quant à ce genre de pratiques.
L’histoire se raconte sur les réseaux sociaux. « J’ai six enfants âgés d’au moins vingt-cinq ans, écrit un internaute qui se met dans la peau d’un politicien. Elu moi-même à la fois sénateur, député national et membre de l’assemblée provinciale, poursuit cet internaute, mes suppléants me remplacent aux deux derniers postes : mon épouse va au Parlement en attendant la suite pour le poste de gouverneur de province qu’elle convoite, notre fils aîné, lui, devient député provincial. Et c’est ça, en politique, le business familial », explique l’auteur.
Ces faits sont vérifiables. Un ancien président de l’Assemblée nationale, un ancien Premier ministre et quelques autres anciens dignitaires sont même nommés. La pratique date de longtemps, mais cette fois elle semble inquiéter par son ampleur.
Sur ce sujet, la Constitution ne dit rien du tout. « Elle est muette », rétorque un constitutionnaliste qui fait également observer : « Ce qui est moralement bon n’est pas forcément contraignant. » Dans ce débat, il y a des Congolais qui souhaitent la relecture de la Constitution avec possibilité d’interdire des telles pratiques.