Le Réseau pour les droits de l’homme (REDHO) a lancé un appel pressant à la justice pour accélérer l’instruction des dossiers des prévenus afin de désengorger la prison de Kakwangura à Butembo, dans la province du Nord-Kivu.

Conçue pour accueillir deux cents détenus, la prison de Kakwangura abrite aujourd’hui mille dix-neuf détenus, soit une augmentation de plus de 500% par rapport à sa capacité initiale prévue il y a quelques années.

Sur ce nombre, seulement cent douze détenus ont été jugés et condamnés, révèle le REDHO. Les autres attendent encore leur jugement, contribuant ainsi au surpeuplement de l’établissement pénitentiaire où des cas de décès sont signalés depuis quelques mois.

Muhindo Wasivinywa, coordinateur du REDHO, souligne que parmi les détenus se trouvent vingt-cinq femmes, dont quatre nourrissons, ainsi qu’une dizaine de détenus malades et deux cent vingt-six autres souffrant de malnutrition.

« Plusieurs détenus sont contraints de dormir à même le sol, tandis que d’autres souffrent de malnutrition sévère », déplore Muhindo Wasivinywa.

Face à cette situation critique, le REDHO appelle les autorités à prendre des mesures urgentes. « Nous recommandons que les parquets civils et militaires ainsi que les tribunaux civils et militaires accélèrent l’instruction des dossiers, mais aussi, que les parquets puissent libérer les personnes poursuivies pour des faits moins graves », a déclaré le coordonnateur du REDHO.

En outre, le REDHO propose la construction d’une nouvelle prison plus spacieuse à Butembo, où les détenus pourront être gardés dans le respect de leur dignité humaine, offrant ainsi une solution durable au problème de surpopulation carcérale.