Une résidence du président Joseph Kabila a été incendiée par des présumés miliciens, dans la nuit de dimanche à lundi causant la mort d’un policier dans une région de l’est de la République démocratique du Congo, selon plusieurs témoins.
« La résidence du chef de l’État à Musienene a été la cible d’une attaque depuis 03h00 (01h00 GMT) puis incendiée par des Maï-Maï », a déclaré à l’AFP un responsable militaire sous couvert de l’anonymat. Le chef de la police responsable de la garde de la résidence est mort calciné dans l’incendie.
« Les assaillants ont tout pillé avant de mettre le feu à la maison et à quelques véhicules » qui s’y trouvaient, a indiqué l’officier.
« Nous avons vu des flammes consumer la résidence du président de la République à notre réveil », a déclaré à l’AFP Pascal Mukondi, un habitant de Musienene. Un autre habitant a déclaré « redouter des représailles » de l’armée.
Musienene est une localité située à 17 km de la ville de Butembo, voisine de Beni (nord-Kivu), où la population manifeste régulièrement contre l’insécurité et le maintien au pouvoir du président Kabila après l’expiration de son mandat le 20 décembre 2016.
L’opposition congolaise appelle à « une transition sans Kabila » après le 31 décembre 2017, estimant qu’il n’a aucune volonté d’organiser la présidentielle qui permettra d’élire son successeur.
Plusieurs groupes armés locaux et étrangers opèrent dans cette zone du Nord-Kivu. Début décembre, 14 Casques bleus tanzaniens ont été tués lors d’une attaque attribuée aux rebelles ougandais musulmans du groupe Allied Defence Forces (ADF).
(AFP 26/12/17)