Les accrochages intermittents qui surviennent depuis mercredi matin à la frontière entre la RDC et le Rwanda à 30 km au Nord de Goma, constituent un «acte délibéré de provocation » de Kigali, a estimé jeudi le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende.
«On dirait que certains responsables à Kigali sont sérieusement contrariés par la perspective de la réussite de l’opération de désarmement volontaire des FDLR. C’est comme si on leur enlevé le prétexte béni qui leur a toujours permis de venir pêcher les fruits de leur pillage en RDC. Et ils veulent empêcher absolument que ceci ne réussisse», a dénoncé Lambert Mende.
Le porte-parole du gouvernement congolais accuse aussi les éléments de l’armée rwandaise d’avoir abattu mercredi en public un caporal congolais et s’être arrangés pour que les militaires congolais voient cela.
«Ce n’est pas une bavure. C’est quelque chose d’intelligent, de penser et nous voulons que ça s’arrête», a blâmé Mende.
Pour le retour de la paix dans cette contrée, Kinshasa en appelle à l’arbitrage de la Conférence internationale pour la région des Grands lacs (CIRGL), de l’Union africaine (UA) et des Nations unies.
La société civile du Nord-Kivu, une structure qui regroupes les associations, ONG et syndicats, s’est inquiétée mercredi de ces escarmouches a sollicité l’implication de la communauté internationale.
Les accrochages ont débuté mercredi matin lorsque les FARDC ont riposté à une provocation des Forces pour la défense du Rwanda (RDF) qui auraient tenté de s’installer sur une colline de Kanyesheja, sur le territoire congolais, a indiqué mercredi le porte-parole militaire au Nord-Kivu, colonel Olivier Hamuli.
En début de soirée, des tirs avaient encore été entendus brièvement dans le même secteur de Kanyesheja, sur le territoire congolais.