RDC: qui se cache derrière l’attaque sanglante d’une base de la Monusco?

Le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU est attendu à Goma ce vendredi 15 décembre, 8 jours après l’attaque sur la base Monusco de Semiliki qui a coûté la vie à 14 casques bleus, jeudi 7 décembre. Jean-Pierre Lacroix doit rendre visite à certains blessés dans la matinée puis participer à une cérémonie d’hommage dans l’après-midi. L’attaque de Semiliki frappe par son ampleur, mais ce n’est pas la première du genre. Depuis le mois septembre, les civils, l’armée congolaise et la Monusco ont été visés à plusieurs reprises. Qui est derrière cette nouvelle flambée de violence attribuée par l’ONU à de présumés ADF ?
Des assaillants mieux équipés, plus nombreux, mieux renseignés et visiblement à la recherche d’armes. Voilà ce qui caractérise les attaques de ces derniers mois. Leurs auteurs disposent désormais d’armes lourdes ; ils seraient selon les sources entre 150 et plusieurs centaines.

Ils ciblent en priorité des postes militaires Monusco ou FARDC, ils trompent leurs cibles en étant habillés en tenues semblables à celles de l’armée congolaise et semblent très bien connaître les lieux de leurs attaques. Les assaillants de Semiliki savaient où se trouvait le centre de télécommunications du camp. Ceux de la base FARDC de Kazahoro attaquée mi-septembre connaissaient selon plusieurs sources le mot de passe du jour, ce qui leur a permis de passer sans problèmes le poste de surveillance.

 

(RFI 15/12/17)