Des sources militaires congolaises ont affirmé lundi avoir tué huit rebelles ougandais musulmans des Allied Democratic Forces (ADF), dont trois responsables, après des « violents combats » dans l’est de la République démocratique du Congo.
« Huit ADF ont été tués parmi lesquels trois responsables dans les affrontements dans la vallée de Mapobu », a déclaré à l’AFP un responsable des opérations militaires dans la province du Nord-Kivu.
Parmi les responsables rebelles tués figure « le plus connu, Mohammed », a dit un autre officier ayant participé à l’assaut.
Un correspondant de l’AFP a tenté de joindre en vain un porte-parole de l’armée dans le Nord-Kivu.
Joint par l’AFP, le Groupe d’experts du Congo (GEC) de l’Université de New York a indiqué qu’il tentait également de confirmer la mort d’un responsable ADF appelé Mohamed.
Officiellement opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les ADF sont présents dans la province du Nord-Kivu depuis 1995.
Ces rebelles musulmans sont accusés d’avoir tué une quinzaine de Casques bleus dans une attaque le 7 décembre contre la base onusienne de Semuliki dans le territoire de Beni.
Les ADF sont aussi accusés d’avoir massacré plusieurs centaines de civils depuis octobre 2014 dans la région de Beni.
« Les ADF représentent vraiment une menace militaire. Mais nos recherches indiquent que le groupe, présent au Congo depuis 20 ans, est profondément mêlé à la société locale, collaborant souvent avec des groupes armés congolais », avait indiqué le GEC en décembre après l’assassinat des Casques bleus.
Un ex-officier de l’armée congolaise, le général Muhindo Akili Mundos, a été récemment placé sur la liste de sanctions des Nations unies pour avoir soutenu ces massacres de civils officiellement perpétrés par des rebelles ADF qu’il était supposé combattre entre 2014 et 2015.
L’armée congolaise a annoncé en janvier une offensive contre les ADF. L’armée ougandaise (UPDF) avait affirmé le 27 décembre avoir tué une centaine de rebelles ADF dans des attaques aériennes dans l’est de la RDC.