Les Etats-Unis ont pris à leur tour lundi des sanctions financières contre un général congolais et trois chefs miliciens accusés par l’ONU de violations des droits de l’homme et de déstabilisation de la République démocratique du Congo.
Les avoirs aux Etats-Unis du général Muhindo Akili Mundos et des chefs miliciens Gédéon Kyungu Mutanga, Guidon Shimiray Mwissa et Lucien Nzabamwita sont gelés et il est interdit à tout ressortissant américain de faire des affaires avec eux.
Ces quatre hommes, placés sur la liste noire des Nations unies, ont été sanctionnés dimanche par la France.
« Nous visons ces détracteurs des droits de l’homme qui entretiennent l’horrible conflit dans l’est de la RDC et qui contribuent aux terribles souffrances du peuple congolais », a affirmé dans un communiqué John Smith, directeur de l’OFAC, l’agence du Trésor américain en charge des sanctions.
« Ils sont responsables d’actes atroces dont des agressions sexuelles et le recrutement militaire forcé d’enfants contraints de commettre des actes violents », a ajouté ce responsable.
Selon les Nations Unies, plus de 800.000 enfants ont été déplacés du fait des violences et des combats dans l’est du pays ce qui constitue « la plus grave crise de déplacements d’enfants dans le monde ».
L’Unicef, agence onusienne chargée de la protection de l’enfance, a dénombré plus de 800 cas d’abus sexuels d’enfants et le recrutement de 3.000 enfants par les milices et les groupes armés.