La remise de peine à 9 condamnés de Bundu dia Kongo met la classe politique dans l’embarras !

Le président de la République, Joseph Kabila,  a  signé deux  ordonnances portant  respectivement  mesures  collectives de grâce  en faveur  de 9 sur les 12  membres  du Mouvement Bundu dia Kongo et des personnes de nationalité  congolaise ou étrangère, âgées de 70 ans révolus à la date  de la signature de cette ordonnance, « cela  en vue de marquer un acte de clémence et d’apaisement avant la tenue du dialogue national inclusif ».  Cependant, la plupart des prisonniers politiques ciblés par l’opinion n’ont pu humer l’air de la liberté !

Aux termes de la  première ordonnance, il a accordé  la remise totale  de la peine de servitude pénale restante  à purger aux condamnés  du mouvement  Bundu dia Kongo dont les noms ci-après : Nzita Nzita, Mambweni Landu, Niati Mboki, Mbungu Mandedika, Konde Ngoma, Mvumbi Kiongo, Tembila Tembila, Kumbungana Ndudi et Mayimona Ndudi.

L’avocat et secrétaire général de Bundu dia Kongo, Fulu Matingu, a salué  cette mesure de grâce. Cependant, il a  souligné : «  Nous saluons leur libération mais six autres sont toujours en détention. Sur les 12  qui étaient à la prison de Makala, seuls 9 sont sortis. Les trois autres qui  étaient condamnés  à la peine capitale, attendent toujours le verdict de la Cour de cassation où ils avaient fait appel ».  Alors qu’ils auraient souhaité  voir tous ceux qui étaient condamnés recouvrer la liberté !

Au total 28 adeptes de Ne Muanda Nsemi étaient détenus après leur condamnation pour atteinte  à la sûreté de l’Etat.  En appel en 2009, ils étaient condamnés pour  rébellion. En 2008, les adeptes de DBK étaient accusés  par le pouvoir  de ne pas reconnaître  l’autorité de l’Etat, de s’attaquer régulièrement à ses agents et d’appeler à chasser les « non-originaires de la province. Les membres de ce mouvement s’étaient violement affrontés aux forces de l‘ordre lors d’une opération de police visant à rétablir l’autorité de l’Etat ». Les affrontements ont causé  la mort d’au moins 27  personnes, selon  des sources officielles et une centaine, selon une enquête de l’ONU et la société civile. Condamnés à mort en première instance la peine de neuf des membres de BDK a été commuée en service pénal à perpétuité, en appel en avril 2009.