Répression des marches en RDC: l’UE et la France répondent aux ONG

Après la répression des marches des laïcs chrétiens pour l’ouverture de l’espace démocratique en RDC, plusieurs ONG ont interpellé l’UE et la France. Elles s’interrogent sur la teneur de leur coopération avec les forces de sécurité congolaises. Les Européens ont-ils un lien direct ou indirect avec cette répression ? L’Acat, une ONG chrétienne contre la torture, demande la suspension. Survie va plus loin et demande à titre symbolique une rupture de cette coopération dans le domaine de la sécurité. Que répondent la France et l’UE ?
L’Union européenne reconnaît avoir maintenu un programme d’appui à la réforme du secteur de la sécurité. Ça ne date pas d’aujourd’hui puisqu’en 2005, à la veille des premières élections dans le pays, l’UE avait créé Eusec et Eupol, deux programmes en faveur des nouvelles armée et police congolaises issus des accords de paix.

Progress, le programme actuel, aurait selon Bruxelles le même objectif que les précédents : « Renforcer la gouvernance et l’Etat de droit et promouvoir une paix juste et durable et porterait notamment sur la gestion administrative et financière. ». Le principal succès de cette coopération, ce serait la « mécanisation des salaires », la masse salariale des forces de sécurité aurait diminué de moitié, simplement par l’élimination des identités fictives et cela aurait permis de garantir que les salaires arrivent bel et bien entre les mains des militaires. En tout cas, l’UE dit n’apporter aucun soutien en armes à la RDC.

(RFI 01/03/18)