Samedi dernier, le président rwandais Paul Kagamé s’est exprimé sur la plateforme de microblogging Twitter au sujet de la crise en cours au Burundi. D’une manière assez peu conventionnelle.
Samedi 20 février, les abonnés de @PaulKagame sur Twitter ont pu découvrir une longue série de tweets. D’abord amer, un brin moralisateur, puis taquin, le président rwandais est revenu sur la situation de crise qui prévaut au Burundi. En exprimant notamment son agacement de voir le Rwanda constamment accusé de vouloir déstabiliser le pays voisin.
…with all disturbing evidence and facts available #everyday-senseless-killings of pple,how can the only 'helpful' response be #diversion?
— Paul Kagame (@PaulKagame) February 20, 2016
…no amount of provocation against Rw.is going to draw us into this…and not any solution is going to come from it!
— Paul Kagame (@PaulKagame) February 20, 2016
« Avec toutes les preuves et les faits inquiétants qui arrivent chaque jour (meutres insensés), comment la seule réponse ‘positive’ proposée pourrait être la diversion ? Aucun degré de provocation contre le Rwanda ne nous emmènera à prendre part à ceci et aucune solution n’en ressortira. »
Paul Kagamé a également dénoncé un manque de discernement des dirigeants burundais sur ce qui devrait être leur priorité : la protection des populations.
As usual …when the toll will be finally counted and found to be too high&questions asked abt responsibility to protect,simple answer….
— Paul Kagame (@PaulKagame) February 20, 2016
….'we did not know'! Even for fdlr in Burundi 'we did not…' Read,'we did not want to know'!
— Paul Kagame (@PaulKagame) February 20, 2016
« Comme d’habitude, lorsqu’il sera temps de rendre des comptes et que le prix à payer sera jugé trop élevé, et que des questions seront posées sur la responsabilité de protéger, la seule réponse sera alors : « ‘nous ne savions pas’, même pour les FDLR au Burundi : ‘nous ne savions pas…’ Comprendre : ‘nous ne voulions rien savoir’ ».
Et le président rwandais d’évoquer les stratégies du camp burundais qui se résument, selon lui, à ne pas assumer ses responsabilités, tout en évitant des tueries de masse qui pourraient attirer l’attention.
Enfin, Paul Kagamé a achevé ses propos d’une remarque très prosaïque : « Au fait c’est samedi, laissez moi prendre une petite pause ». Une manière de conclure en toute simplicité un monologue surprenant, qui n’a pas manqué de susciter de nombreuses réactions sur la Twittosphère.
Reminded this is a Saturday,let me take a little break!!! 🙂 🙂
— Paul Kagame (@PaulKagame) February 20, 2016
Via Jeune Afrique