Conseiller spécial de Moise Katumbi
Salomon Kalonda enlevé à Kinshasa : la démocratie en péril !
Le pouvoir a mis en marche sa machine de neutralisation de l’opposition avant les joutes électorales.
Pour bien atteindre le premier d’entre les opposants, les sbires ont enlevé de manière spectaculaire
le plus proche collaborateur de Moise Katumbi, M. Salomon Idi Kalonda. L’événement a eu lieu mardi
30 mai à l’aéroport international de Ndjili alors que ce dernier s’apprêtait à l’avion en compagnie de
son patron pour rentrer à Lubumbashi. Scène pittoresque et acte indigne que toutes les bonnes
consciences ont tout de suite condamnés avec force. Peut-on après pareille violation des droits et
libertés fondamentales parler de démocratie ou d’Etat de droit ?
« Je viens d’apprendre que Salomon Kalonda Idi, l’un des collaborateurs les plus proches de Moise
Katumbi, vient d’être enlevé en plein aéroport de Kinshasa par des hommes en tenue civile à bord
d’un pick-up double cabine », a réagi à chaud Matata Ponyo avant de hausser le ton : « Je proteste
contre ce type de dictature et réclame sa libération ». Selon le membre du quatuor de l’opposition,
« ce comportement consacre la mort de la démocratie en Rdc ». Son indignation est dû au fait que
les motifs de l’enlèvement du conseiller spécial du leader de Ensemble pour la République ne sont
connus de même que le lieu où il est détenu.
Quant à Moise Katumbi il a qualifié l’enlèvement de son collaborateur d’arrestation arbitraire,
illégale et crapuleuse. Et de souligner ne voir aucune base juridique à cette interpellation qui
constitue, à son avis, la fin de l’Etat de droit en Rdc. « Les autorités doivent s’expliquer et libérer
Salomon Kalonda Idi », a-t-il exigé.
Dans la foulée des réactions figure celle de Mme Evelyne Ombeni, avocate à la Cour pénale
internationale( CPI). « Aucun citoyen ne mérite un tel traitement de la part des personnes
dépositaires du pouvoir », s’est-elle indignée avant de déplorer que pareille répression violente
systématique envers les opposants et manifestants pacifiques soulève des inquiétudes. Et de
conclure : c’est inacceptable !
Pour rappel, cet enlèvement ne fait que confirmer l’alerte qui a circulé récemment sur les réseaux
sociaux faisant état d’une menace d’arrestation des proches de Moise Katumbi, candidat déclaré à la
prochaine élection présidentielle. Il s’agit sans nul des méthodes révolues d’un pouvoir qui voudrait
intimider et affaiblir un concurrent de taille aux prochaines électorales. Or, des sources proches de
l’homme de Kashobwe, ce dernier ne serait pas un politicien qui se laisse marcher facilement sur les
pieds. « Il reste droit dans ses bottes et attend avec assurance les prochaines échéances car ses
motivations sont nobles, à savoir la libération du peuple congolais du sous-développement et
l’amélioration des conditions sociales de celui-ci », a laissé entendre un membre de Ensemble pour la
République.