Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, a déploré jeudi à Brazzaville à l’ouverture du 7ème sommet ordinaire des chefs d’Etat et gouvernement de la CIRGL (Conférence internationale sur la Région des Grands lacs), la situation socio-politique et sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC) estimant que « seules des actions concertées et transfrontalières peuvent promouvoir de manière durable la paix dans ce pays frère. »
Denis Sassou N’Guesso a reconnu à l’ouverture de ces assises que « l’espace des Grands lacs est marqué par de nombreux conflits » en se référant à la 72ème Assemblée générale des Nations Unies de septembre dernier qui a évoqué les inquiétudes et la persistance des violences dans la région des Grands Lacs, a déploré la situation en RD Congo.
Il a fait remarquer que « malgré les actions menées dans le cadre de la mise en œuvre des décisions prises durant les travaux en Angola, la situation socio-politique et sécuritaire en république Démocratique du Congo reste préoccupante. »
Selon le chef de l’Etat congolais qui vient de succéder à son homologue de l’Angola, Joao Manuel Goncalves Lourenço, à la présidence de la CIRGL, « ce pays frontalier avec 9 pays voisins soit 24% de la superficie des pays membres, ne peut bénéficier d’une paix et une sécurité durables que grâce à des « actions concertées et transfrontalières avec ses voisins. »
Pour le chef de l’Etat congolais, ce sommet devrait, devant la complexité des problèmes de paix dans la CIRGL, « évaluer les actions déjà menées pour définir, de manière exacte, les articulations les plus efficaces des futurs options. Notamment promouvoir une véritable intégration régionale qui profite à chaque pays membre de la Conférence. »
« Nous devons accepter nos disparités et les transformer en leviers de progrès par entre autres, la complémentarité des politiques nationales de développement et l’effectivité de la libre circulation des biens et personnes», a expliqué le chef de l’Etat congolais estimant qu’«il ne faut pas perdre de vue le fait que les difficultés d’un côté de chaque frontière traverseront inévitablement les séparations artificielles étroits, pour se répercuter dans les pays limitrophes. »
« Les Grands lacs étant une plateforme socio-économique qui dispose de nombreux atouts pour son développement(…) devraient œuvrer à la préservation de cet écosystème naturel (…) et se placer au diapason de la grandeur d’une vision globale et partagée pour la région » a conclu le chef de l’Etat congolais.