Tout savoir sur le déploiement des troupes Kenyannes en RDC

Kenyannes

Samedi, 12 novembre 2022, deux cargos viennent d’atterrir à l’aéroport International de Goma. Ils ont à bord près de 100 militaires et des équipements. C’est la première partie des troupes Kenyannes au pays de Tshisekedi. Une mission à 4 objectifs et dont la durée est déjà définie.

Le parlement kényan avait approuvé le déploiement d’un total de 903 soldats pour une mission de six mois.

Mais des sources Kenyannes n’excluent pas une prolongation après évaluation de la situation. Cette opération va coûter près 36,5 millions de dollars américains au gouvernement Kenyan pour ces 6mois.

L’aspect M23, un flou avec quelques éclaircies

Toute la question que l’opinion en RDC se pose c’est si ces troupes vont exactement combattre le groupe rebelle du M23.

Même si le gouvernement kenyan évite cette question, une source cité par un média local au Kenya affirme que les kényans veulent à tout pris prendre libéré la cité stratégique de Bunagana, à la frontière entre la RDC et l’Ouganda.

« Nous avons tous un intérêt dans une République démocratique du Congo stable et sa sécurité », a déclaré Ruto lors d’une cérémonie d’envoi des troupes à Nairobi, la capitale du Kenya.
Tôt cette semaine, ils se sont vu entre autre avec Paul Kagame, président du Rwanda, pays accusé de soutenir en hommes et matériels militaires aux M23. Rien sur cette question n’a filtré dans le communiqué final.

Une force difficile à constituer

Ce n’est pas seulement le Kenya mais plusieurs pays de la communauté des États de l’Afrique de l’Est qui doivent être à l’Est de la République Démocratique du Congo. C’est suite à la décision de la réunion des chefs d’Etats de cette communauté sous-régionale en juin dernier avec le lancement du processus de dialogue de Nairobi.

Des militaires burundais sont actuellement basés à Luberezi près de Bukavu au Sud-Kivu. Le contingent kenyan sera stationné près de Goma au Nord-Kivu et commandera la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est. Le Rwanda est également membre de l’EAC mais il a été convenu qu’il ne devrait pas contribuer à la force régionale.

Des difficultés budgétaires se posent lors du déploiement de cette force.

Ruto a déclaré que les Nations Unies et l’Union africaine avaient apporté un soutien « tacite » au déploiement kenyan. Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré à l’agence de presse Reuters que le secrétaire général Reuters, Antonio Guterres, n’était pas une autorité mandataire et que les décisions de financer ou non de telles missions ne relevaient pas de sa compétence.

tazamardc / MCP