la SCPT à nouveau au centre de dénonciations de mauvaise gestion par les travailleurs

Les agents de la Société congolaise des Postes et des Télécommunications (SCPT)

Les agents de la Société congolaise des Postes et des Télécommunications (SCPT) ont renoué avec la dénonciation et la contestation qui s’étaient faites rares après la prise de contrôle de la société publique par Didier Musete, en mars 2015. En début du mois de juin 2017, les travailleurs de la SCPT ont adressé un mémorandum au Chef de l’Etat, Joseph Kabila, pour dénoncer « la gestion hasardeuse » de la société, rapporte la plateforme d’information actualite.cd.

D’après les travailleurs, l’entreprise n’a enregistré aucune réalisation concrète depuis novembre 2016, date de sa prise de contrôle par Patrick Umba (photo, droite), suite à la suspension de Didier Musete. Après sept mois à la tête de la SCPT, la direction de la société publique n’a décliné ni sa vision managériale ni ses ambitions.

Les travailleurs révèlent que l’actuelle gestion de la SCPT est « aux antipodes de toutes les normes ». Conséquence, la qualité du service a chuté, avec un impact sur le chiffre d’affaires mensuel de l’entreprise. « La disponibilité de service sur fibre qui avoisinait les 99,4% en octobre 2016, depuis l’avènement de Patrick Umba, atteint difficilement 70% aujourd’hui », déplorent-ils.

La gestion financière du nouveau directeur général est également mise en cause dans le mémorandum. « C’est sa secrétaire particulière qui effectue les recouvrements pour le compte de la SCPT auprès des tiers, à l’étranger, en lieu et place des structures officielles de l’entreprise », dénoncent les travailleurs qui soulignent que l’actuel patron de la société a fait rater plusieurs contrats à la SCPT, à cause de « sa négligence et son extrême lenteur à traiter les dossiers soumis à sa signature ».

Pour les travailleurs de la SCPT, il est urgent que le gouvernement de la République diligente une mission d’audit en vue de statuer sur la gestion administrative, technique, commerciale et financière de la société publique.

Muriel Edjo