La session parlementaire ordinaire de septembre 2019 sera officiellement ouverte le 15ème jour du mois en cours.
Dite « session budgétaire », cette session très attendue par les Congolais a la particularité d’être essentiellement axée sur l’examen et l’adoption par les deux chambres du Parlement, en l’occurrence l’Assemblée Nationale et le Sénat, du projet de loi relatif au budget de l’Etat, autrement appelé « projet de loi de finances » de l’exercice budgétaire suivant, soit, dans le cas échéant, de l’exercice 2020.
Dans la perspective de ce projet, des voix s’élèvent de toute part pour attirer l’attention du nouveau Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba et son équipe gouvernement sur les prévisions budgétaires à soumettre au législatif national. Les analystes avertis estiment nécessaire que le Chef du Gouvernement apprête un budget conséquent, à la hauteur des ambitions que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, ne cesse de prôner en vue de relever le social du peuple congolais, conformément au souhait de feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba, d’heureuse mémoire, à savoir « le peuple d’abord ».
Traduire les belles promesses en actes
C’est pour assurer à la nation congolaise un avenir radieux que, dès son arrivée à la Magistrature Suprême à l’issue des élections démocratiques et transparentes de décembre 2018, le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a juré de faire de la gratuité de l’Education de base, une réalité sur toute l’étendue du territoire national. Selon des informations récentes, la part budgétaire de 8 à 9 % allouée au sous-secteur de l’Education en 2018 devra, en 2020, passer à 20 % du budget national.
Ces fonds devront permettre de couvrir la paie des enseignants, les frais de fonctionnement des établissements scolaires, la réhabilitation et la construction des bâtiments en vue d’augmenter la capacité d’accueil des écoles, même dans les camps militaires. Concernant la santé, la réhabilitation et la construction des hôpitaux, l’éradication des épidémies, l’amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’électricité, la lutte contre les inondations et les érosions, la réhabilitation et la construction des routes de desserte agricole et d’intérêt national, l’appui aux maraîchers, agriculteurs, éleveurs et pêcheurs… sont aussi à prendre en compte.
Mobilisation des recettes, un autre front
Pour relever tous ces défis, une lutte sans complaisance devra être menée contre les fraudes et évasions fiscales, afin de renflouer le Trésor public, tout en misant sur un contrôle scrupuleux des régies financières et de mettre au pas toute autre personne physique ou morale tentée de verser dans des malversations.
Les débiteurs du Fonds pour la Promotion de l’Industrie (FPI) et autres détourneurs des biens publics méritent aussi un suivi soutenu, pour les amener à s’acquitter de leurs dettes et donner au Gouvernement les moyens de son action. A ce niveau, la question de la hauteur du budget national se pose âprement. Plusieurs Congolais souhaitent même que les prévisions du Gouvernement soient portées à 15 milliards de dollars us au maximum, et à 10 milliards, au minimum.
A titre de rappel, l’actuel Gouvernement a été investi vendredi 6 septembre par l’Assemblée Nationale.
Pour ce faire, l’exécutif national a répondu, par l’entremise du Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, aux préoccupations soulevées par les élus nationaux au cours du débat ouvert sur son programme d’action.
Application des recommandations
Sylvestre Ilunga Ilunkamba a, lors de son investiture, exprimé la détermination de son Gouvernement à œuvrer pour la mise en application des recommandations et suggestions des élus nationaux, en rapport avec la gratuité de l’Education de base, de l’application du Code Minier, de la lutte contre la corruption, de la diversification des ressources de financement, de la lutte contre la dollarisation de l’économie nationale, de l’amélioration des taux d’accès à l’eau potable et à l’électricité, de la sécurisation des Congolais vivant dans les pays étrangers, de l’amélioration du social des agents de l’ordre, de l’éradication des groupes armés et des bandes des bandits qui terrorisent les villes de Kinshasa, Lubumbashi…
Selon le chef de l’exécutif national, le programme de 100 jours du Président de la République constitue un plan d’urgence dont certains points seront intégrés dans le programme d’action du Gouvernement.