Session extraordinaire du Parlement: On ne touchera pas au fruit défendu !

Les députés et sénateurs reprennent le chemin de l’hémicycle ce vendredi 15 septembre pour examiner les points essentiels dont les enjeux sont de taille.
Aubin Minaku vient d’allonger la liste de ceux qui s’opposent au tripatouillage de la Constitution 
Comme annoncé, la session extraordinaire du Parlement s’est ouverte, samedi 27 décembre et les travaux vont aller jusqu’au 26 janvier prochain. Le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, a, dans son discours d’ouverture, assuré qu’au cours de cette session, il ne serait pas question d’une éventuelle révision constitutionnelle. Il a également affirmé que le bureau de la chambre basse du Parlement ne disposait pas d’un texte sur la loi électorale en état d’être présenté en plénière.
Cependant l’opposition politique reste septique et parle d’un agenda caché, savamment élaboré par la Majorité. Il s’agit du projet qui fait particulièrement polémique depuis un bail, celui d’une révision de la loi électorale. L’Udps d’Etienne Tshisekedi, le Mlc de Jean-Pierre Bemba, l’Unc de Vital Kamerhe et alliés, ainsi que la société civile s’y opposent farouchement, arguant que la famille politique du chef de l’Etat, qui dispose d’une majorité écrasante au Parlement, voudrait en profiter pour lever les dispositions qui empêchent le président Kabila de se représenter en 2016 pour un troisième mandat.
  » Nous craignons que ce type de loi qui amène à la révision de la loi électorale en vigueur amène un glissement pour aller au-delà des délais butoirs de mandat en 2016. C’est pourquoi l’opposition ne participera pas à une quelconque plénière sur la révision de la loi électorale en vigueur car celle-ci actuellement ne pose aucun problème, sauf pour ceux qui ont un agenda caché. Probablement le gouvernement est en train de mijoter quelque chose « , a trompeté avec inquiétude sur RFI Eve Bazaiba Masudi, députée nationale et secrétaire générale du Mouvement de libération du Congo.
C’est ici que la Majorité présidentielle dénonce un procès d’intention. Si le projet de révision de la loi électorale est bien déposé, il sera là pour améliorer le processus électoral, a répliqué Sébastien Luzanga Shamandevu, secrétaire national et porte-parole de la Majorité présidentielle sur la radio française:  » Tout cela, ce sont des procès d’intention que l’opposition prête à la majorité. Nous ne parlons que de la loi électorale. Nous ne parlons pas de révision de la Constitution, personne n’en parle. Il faut une loi électorale pour permettre à la Céni de bien organiser des élections crédibles et des élections que tout le monde devra accepter « .
 » Je ne connais pas la teneur de la proposition de projet de nouvelle loi. Et le jour où ça sera connu, vous m’appelez et je vous dirai ce qui a changé, qu’est-ce qui peut changer et qu’est-ce qui ne peut pas changer « , a-t-il ajouté, en guise de conclusion.

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